Les dessous des savons-citrons et de la grippe

Publié le par Claude Dubois

L'Impartial de ce jour, par la plume de Sylvie Balmer que je remercie au passage pour la qualité de son article, relate ma question que j'ai posée dans le cadre du budget 2010 lors de la dernière séance du Conseil général du 17 décembre dernier.

 

Il est possible, dans le cadre de l'étude du détail des comptes de poser des questions. Ces questions peuvent être précises ou générales dans le cadre du service étudié.

 

C'est ce qui s'est passé avec les savons-citrons. Je me rappelle encore de l'installation de ces savons lorsque j'étais à l'école primaire de Beau-Site. Et ça date de la deuxième moitié des années soixante.

 

Juste pour situer le contexte de l'époque à l'école, quelques souvenirs me reviennent.

 

·         Il y avait encore des classes où il n'y avait que des garçons ou que des filles parmi des classes mixtes.

·         Les escaliers ouest ne pouvait être qu'utilisés par les garçons et ceux de l'est que par les filles, à l'exception des 3èmes années (Beau-Site à l'époque, avant la construction de Jehan-Droz, abritait aussi une partie de l'école secondaire).

·         Une ligne fictive dans la cour de la récréation séparait les filles des garçons.

 

Il est évident que dans ce contexte, l'installation des savons-citrons était une révolution et quelque chose de neuf.

 

Voilà, 40 plus tard, mes enfants fréquentent ce collège, la grippe AH1N1 a fait son apparition et les savons-citrons côtoient allégrement un linge par toilette. C'est que j'ai découvert avec effarement lors d'une fête de Noël de la classe de mon dernier.

 

Ce n'est pas peu dire que l'on nous a bassinés avec la grippe H1N1. En plus, de ce que nous lisions dans les médias, nous avons reçu des lettres du médecin scolaire et nous étions même surveillés par les enfants lorsque nous nous lavions les mains. Cette grippe et les moyens d'y lutter contre occupe les médias depuis au moins cet été.

 

Après une petite enquête personnelle, il semble que Le Locle soit une des seules localités de Suisse qui n'ait pas adapté ces infrastructures. Même des hameaux reculés du Jura ont fait le pas. Ce constat est pour moi inacceptable en considérant le risque potentiel de la grippe.

 

Lors du premier pic de la grippe, les médias romands avaient donnés quelques foyers et le Collège Jehan-Droz du Locle avait été en tête de liste. A l'époque, je m'étais dit que c'était la fatalité et que nous n'avions pas de chance. Je me berçais d'illusion.

 

Alors quelle attitude adopter ?

 

L'étude des comptes lors du budget ne sont pas, en tout cas au Locle, l'occasion de joutes verbales. On peut poser des questions mais comme l'ordre du jour est chargé, on ne répond pas forcément au Conseil communal. C'est l'usage au Locle. En plus, le mal est fait et le fait de s'énerver n'apportera rien à l'adaptation aux normes.

L'expérience aidant, j'admets volontiers que ce sont les Conseillers communaux qui donnent l'influx et la qualité aux dossiers qu'ils traitent. On a beau râler, s'insurger, trouver à redire. Rien n'y changera (ou un peu). Dans ce contexte est-ce que le but n'est-il pas d'améliorer les choses ?

 

Finalement il faut aussi reconnaître que la représentation du Conseil communal est l'émanation de ce que veut le peuple et que celui-ci s'en satisfait très bien car il a renouvelé les autorités du Conseil communal en élisant les sortants sans problème.

 

Par contre, la manière dont le Conseil communal a mis la question en corner ne me satisfait et me fait poser la question de savoir s'il y a un pilote dans l'avion ?

 

A l'exception du médecin scolaire qui a fait son travail, j'ai l'impression que personne dans la commune du Locle ne se sentait vraiment concerné par la grippe AH1N1. Je ne suis pas dans les secrets d'alcôve et ne sait pas si des questions ont été posées depuis en bas pour faire quelque chose mais force est de constater que rien ne s'est fait. Pire, je ne suis pas sûr que sans ma question  quelque chose aurait été fait. Il me semble qu'il n'y ait même pas eu l'ébauche d'un groupe de travail pour établir un plan d'action face à la pandémie annoncée.

 

La manière dont le dossier a été transmis en public au Service de la gérance des Bâtiments me laisse pantois et démontre qu'il n'y a aucune coordination entre les services de la Commune et ce n'est la conclusion du Conseil communal que je cite "Et vive les anticorps" qui m'a tranquillisé.

 

Alors, sans polémiquer et faire la part de mon boulot de Conseiller général, je vais suivre le dossier et m'assurer que les mesures seront effectuées "rapidement" et qu'à l'avenir, si la même situation devait se présenter, de rendre attentif le Conseil communal sur les mesures qu'il compte prendre dès l'annonce de la catastrophe.

 

Sans vouloir dramatiser, j'espère que l'avertissement sera sans frais

 

Je profite de l'occasion aux lecteurs de ce blog de leur souhaiter de belles fêtes de Noël.

Publié dans Conseil général

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