Ancienne Poste : réaction du PLR Loclois
En date du jeudi 25 juin, le Conseil Général du Locle a accepté un crédit de 3,585 millions de francs pour assainir l'Ancienne Poste, malgré l'opposition de la majorité du groupe Libéral-Radical, qui estime cet investissement contraire à la volonté populaire clairement exprimée en 1998.
La population locloise avait alors accepté par 76 % le référendum contre le crédit d’assainissement de l’Ancienne Poste, qui se montait, à l’époque, à 3,05 millions de francs.
En outre, le PLR loclois tient à préciser que l’investissement voté le 25 juin ne comprend ni travaux d’assainissement indispensables à assurer la sécurité à l’intérieur du bâtiment, ni aménagements intérieurs !
Fondé, fin mai, de la fusion des sections locloises du Parti Libéral-PPN et du Parti Radical-Démocratique, le Parti Libéral-Radical était très mécontent du rapport proposé par le Conseil Communal, car celui-ci était tout sauf convaincant : estimation chiffrée lacunaire, rapport partisan, manque d’objectivité sur les diverses variantes possibles, opacité du fonctionnement de la fondation envisagée et, pour couronner le tout, aucune estimation concernant les coûts des futurs travaux intérieurs. Ces coûtsdevront être assumés par une Fondation, dont l’avenir est hypothétique et qui pourrait bien être à la charge des finances communales d’ici quelques années.
Depuis 1998 – 11 ans ! - le Conseil Communal a systématiquement fait la sourde oreille aux diverses propositions faites pour trouver une solution de remplacement pour l’utilisation des locaux de ce bâtiment vétuste, dont l’état n’a fait qu’empirer au fil des ans. A cause de cette « non-politique », aujourd’hui, notamment de par notre admission à l’UNESCO, événement très heureux en soi, nous ne sommes plus maîtres de notre destin.
C'est pour toutes ces raisons que le PLR regrette que le Conseil Communal n'ait pas accepté le renvoi du rapport et n'ait pas tenu compte de nos propositions.
Bien que le Conseil Communal ait promis au Conseil Général qu'il allait soumettre les devis à la commission de l'Ancienne Poste et que les montants devisés ne seraient en aucun cas dépassés, nous restons très sceptiques quant à ces affirmations.
Par l'inscription des sites du Locle et de La Chaux-de-Fonds au patrimoine mondial de l'UNESCO, les conditions justifiant le dépôt d'un référendum, voire d'une initiative, ont fondamentalement changé depuis 11 ans.
Aujourd’hui, le sort de l'Ancienne Poste ne dépend plus seulement de la volonté de la population locloise, car le bâtiment se situe à l'intérieur du périmètre protégé.
Une dégradation additionnelle pourrait à moyen terme remettre en cause le maintien de l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il en irait, bien sûr, de même d'une démolition.
De plus, n'oublions pas que, indépendamment de l'UNESCO, la démolition du bâtiment de l'Ancienne Poste nécessiterait l'accord du Canton, vu son classement architectural.
Enfin, des subventions fédérales et cantonales pour une somme de 1,205 millions de francs sont acquises et donc à déduire du crédit accepté le 25 juin.
Bien que des subventions fédérales et cantonales ainsi qu’une promesse de La Chaux-de-Fonds contribuent à réduire le coût de cette réfection qui, répétons-le, ne concerne que l’extérieur du bâtiment, il n’en reste pas moins que c’est une somme de plus de 2,1 millions, qui sera à la charge de la Commune sans tenir compte de probables dépassements de coûts, ni des charges ultérieures si la Fondation ne peut les assumer.
Le PLR constate amèrement qu’il est mis devant le fait accompli. Cependant, tenant compte des éléments mentionnés ci-dessus, il considère qu’il ne serait pas civiquement responsable de lancer un référendum dont il est par ailleurs persuadé qu’il aboutirait.
Le bon fonctionnement de la Commune, l’intérêt de la population et l'image du Locle ont toujours constitué une priorité pour le PLR; c'est pourquoi il s'est réuni le 29 juin et a décidé de ne pas s'opposer au crédit d'assainissement voté par la majorité du Conseil général.
Dans le futur, le PLR, sensible à la santé financière de la Mère Commune, restera naturellement très attentif à toutes les dépenses liées à la restauration du bâtiment, ainsi qu’à son fonctionnement et à la création de la Fondation.